Après Les Philippines, Madagascar pourrait sévir concernant le sort de ses ressortissantes parties tenter leur chance dans l’émirat.
Comme bon nombre d’étrangères, beaucoup de Malgaches sont venues tenter leur chance dans le petit Etat du golfe Persique, appâtées par un salaire plus attractif. Malheureusement, les conditions de travail sur le territoire, comme nounou ou autre cuisinière, ne correspondent pas « tout à fait » à l’esprit des droits de l’Homme… Et certains cas deviennent même aberrants.
Une délégation malgache s’est donc envolée lundi pour le Koweït afin de discuter avec les autorités locales du rapatriement de leurs compatriotes actuellement en difficulté dans le pays. Mais aussi de l’amélioration du sort de celles qui voudront poursuivre leur mission.
Et le temps presse, relaie France Info, car une centaine de ressortissantes malgaches sont actuellement réfugiées dans un local appartenant à une ambassade africaine. Victimes de maltraitance à répétition, et de la confiscation de leur passeport par leur employeur, cette réunion diplomatique prend ainsi une importance cruciale pour ces « fugitives ».
Le coup de force de Manille
Pour rappel, le gouvernement philippin avait lui aussi tiré le signal d’alarme dans ce dossier au printemps 2018. Manille avait en effet interdit temporairement à ses ressortissants de travailler au Koweït. Et cela, en raison des multiples cas de mauvais traitements subis par les migrants philippins au sein de l’Etat pétrolier. Finalement, les deux pays trouvèrent un accord au mois de mai.
Les autorités koweïtiennes avaient alors accepté de leur octroyer de nouveaux droits sociaux afin de clore ce blocus. A savoir garder leur téléphone portable, bénéficier d’un jour de repos supplémentaire et faire appel si besoin à l’aide des autorités philippines.
Toutefois, il est important de noter que ce geste n’a pas pour autant permis aux malheureux de conserver leur passeport à leur arrivée sur le territoire. Une subtilité, qui malgré tout, pèse très lourdement dans la balance.
