Mohamed ben Salman est fortement soupçonné d’être à la baguette dans l’affaire de l’assassinat de Jamal Khashoggi.
Des militants, pour la plupart issus de la sphère journalistique, ont amèrement regretté que le prince héritier saoudien soit reçu en grande pompe, aujourd’hui à Tunis. Ceci dans le cadre d’une tournée dans les pays arabes (Algérie, Bahreïn, Egypte, Emirats arabes unis, Mauritanie, mais pas le Maroc…) pour Mohamed ben Salman (dit MBS). Dont c’est, accessoirement, le premier déplacement loin du golfe Persique, depuis qu’a éclaté l’affaire Khashoggi.
L’assassinat du journaliste saoudien, le 2 octobre dernier, au sein du consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, en Turquie, aurait été décidé, selon de nombreux observateurs, par MBS lui-même. En exil depuis un an aux Etats-Unis, Jamal Khashoggi défrayait la chronique par ses critiques acerbes envers le régime saoudien. Et cela, en mettant en avant « la répression politique et la censure insupportable » instaurée par le prince héritier. Qui n’a vraisemblablement pas apprécié.
Déplacement compliqué
Selon Le Figaro, qui relaie l’information, les manifestants tunisiens ont arpenté l’avenue Habib Bourguiba, dans le centre de la capitale. Certains brandissant avec ferveur des tracts revendiquant « la liberté pour les femmes saoudiennes ». Ou accusant « Ben Salman d’être le meurtrier en chef ».
« La révolution tunisienne ne peut pas accepter de recevoir Ben Salman et de l’autoriser à se laver de ce meurtre par cette visite. Nous organiserons (donc) des manifestations lundi et mardi », a ainsi martelé sans détour Soukaina Abdessamad, membre du syndicat des journalistes tunisiens. A suivre donc.
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