Le groupe de pays boycottant le Qatar mené par Riyad fait les frais d’une contre-attaque de Doha via un blocus de leurs produits.
Le mano à mano diplomatique entre le Qatar et le quatuor Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Bahreïn et Egypte continue près d’un an après l’instauration par Riyad et ses alliés d’un embargo économique à destination de Doha. Cette fois-ci, les autorités qataries ont choisi de frapper les produits de ses encombrants voisins.
Pour autant, comme le souligne RFI, cette mesure reste plus médiatique qu’autre chose puisque ces marchandises se faisaient déjà rares dans le pays, en raison du marasme politique qui anime le golfe Persique.
Cette manoeuvre semble au contraire démontrer que Doha « prend acte de l’échec des récents signaux de détente (lancés) en direction de Riyad. Et cela, alors que l’Arabie saoudite et ses alliés n’ont pas réussi à mettre le Qatar à genoux ».
Un conflit appelé à durer
Un rapport du Fonds monétaire international (FMI) en date du mois de mars dernier confirme en effet que l’Etat gazier continue à tirer son épingle du jeu au sein du monde délicat du commerce international en réussissant à établir de nouvelles voies commerciales.
Toutefois, il est important de noter que « les investissements étrangers et les dépôts du secteur privé local ont baissé dans le même temps de 40 milliards de dollars depuis l’adoption des sanctions. Un recul compensé par des injections de liquidités effectuées par la Banque centrale du Qatar et la Qatar Investment Authority », tempère le document.
Pour rappel, Riyad reproche à Doha ses positions diplomatiques ambiguës avec l’Iran ainsi que ses liens présumés avec le financement du terrorisme au Moyen-Orient.
Lire aussi : Le Qatar se maintient à flot malgré l’embargo
