Lors de son entretien avec M. Abbas, le prince William a cassé les codes diplomatiques en évoquant le statut des territoires palestiniens.
Bien que sa visite à Ramallah se veut apolitique, comme le souligne Europe 1, le prince William s’est adressé au président de l’Autorité palestienne d’une manière peu conventionnelle mercredi 27 juin.
Le duc de Cambridge a en effet salué « les relations étroites entre les deux pays et les succès enregistrés dans les domaines de l’éducation et de l’humanitaire ». L’intéressé évoquant bien sûr le Royaume-Uni, mais aussi les Territoire palestiniens considérés pourtant comme un « Etat observateur non-membre » par les Nations unies.
Cette communication détonne ainsi par rapport aux qualificatifs utilisés généralement par les diplomates occidentaux soucieux de ne pas dénoter dans un dossier au combien épineux, sous peine de heurter Tel Aviv.
Un choix délibéré ?
Questionné à ce sujet, le ministère des Affaires étrangères britannique a préféré de son côté botté en touche : « Le gouvernement britannique soutient la création d’un État palestinien souverain, indépendant et viable, coexistant avec Israël dans la paix et la sécurité », a confirmé un porte-parole.
Avant d’ajouter dans la foulée que « le Royaume-Uni reconnaîtra un État palestinien au moment où cela favorisera le plus la paix. » Visiblement séduit, Mahmoud Abbas a indiqué en retour vouloir « parvenir à la paix avec Israël ».
Pour rappel, le prince William a rencontré la veille le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou. Et cela, à Jérusalem et non à Tel Aviv… De quoi ne froisser définitivement personne.
