Tunisie : Rome souhaite le retour au pays des migrants arrivés illégalement en Italie

En visite à Tunis, le ministre de l’Intérieur italien a appelé le gouvernement local à prendre ses responsabilités dans ce dossier.

Matteo Salvini, l’homme fort du gouvernement transalpin issu de l’extrême droite, n’a pas mâché ses mots lors de son entretien jeudi 27 septembre avec le président tunisien, Béji Caïd Essebsi.

Et pour cause, avec 4487 Tunisiens arrivés clandestinement en Italie depuis le début de l’année, ainsi que 6092 sur l’ensemble de 2017, la Botte souhaite stopper au plus vite cette vague migratoire. Et cela, en exigeant le retour au pays de ces malheureux. Mais aussi le blocage par les autorités tunisiennes des nouveaux candidats à l’exil, relaie Le Point.

« Notre priorité est de bloquer les centaines de milliers d’arrivées incontrôlées que nous avons vécu ces dernières années. (En ce sens), nous travaillons (main dans la main avec Tunis) pour raccompagner en Tunisie ceux qui viennent de Tunisie », a ainsi martelé l’intéressé… A l’origine d’une série de mesures draconiennes adoptées récemment par le parlement italien afin de limiter l’immigration clandestine.

Dans la foulée, M. Salvini a également argué que l’Italie se devait « de sauver des vies humaines » Une mission s’apparentant « à un droit et un devoir sacro-saint ».

Il est toutefois important de rappeler que  le « Printemps arabe » avait amorcé un virage démocratique intéressant en Tunisie. Pour autant, un véritable malaise social perdure désormais au sein du géant maghrébin.

Et pour cause, si une relative accalmie avait suivi la vague de départ découlant de la révolution de 2011 (plus de 30 000), les crus 2017 et 2018 attestent d’une rechute plus que marquante. A tel point que les ressortissants tunisiens devancent désormais leurs homologues érythréens en termes d’arrivées irrégulières par mer sur le territoire italien.

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