La guerre a entraîné le déplacement de la moitié de la population du pays, qui comptait 23 millions d’habitants avant 2011.
Le plus haut diplomate syrien a déclaré, lundi, que les portes de son pays étaient ouvertes pour le retour en toute sécurité des réfugiés, accusant les pays occidentaux de profiter de la souffrance des Syriens tout en prétendant se soucier de leur bien-être.
Contrôle du gouvernement
S’exprimant à New York devant l’Assemblée générale des Nations unies (ONU), le ministre des Affaires étrangères, Faisal Mekdad, a également demandé le retrait des troupes américaines et turques de son pays ravagé par la guerre, s’engageant à les chasser de Syrie tôt ou tard.
Il a également déclaré que les forces armées syriennes continueraient à combattre les « terroristes » – le mot fourre-tout du gouvernement syrien pour désigner ses opposants – jusqu’à ce que chaque partie de la Syrie soit à nouveau sous le contrôle du gouvernement.
« Nous ne succomberons pas, quels que soient les pressions, les mensonges et les accusations dont nous faisons l’objet », a déclaré le ministre syrien des Affaires étrangères à la tribune de l’ONU.
Le conflit en Syrie a débuté au milieu des soulèvements du Printemps arabe, en 2011, et a fini par se transformer en insurrection puis en guerre civile, à la suite d’une répression militaire brutale, entraînant l’une des plus grandes catastrophes humanitaires du moment.
Retour des réfugiés
La cheffe des droits humains de l’ONU a déclaré, la semaine dernière, que son bureau avait documenté la mort de plus de 350 200 personnes – civils et combattants – au cours de la dernière décennie, tout en admettant que le nombre réel de personnes tuées est presque certainement beaucoup plus élevé.
La guerre a également entraîné le déplacement de la moitié de la population du pays, qui comptait 23 millions d’habitants avant la guerre, dont 5 millions de réfugiés en dehors du pays. Le gouvernement syrien, à ce titre, a assuré mettre en place les procédures nécessaires pour faciliter leur retour.
M. Mekdad a également dénoncé la présence des forces turques et américaines dans le nord de la Syrie, qualifiant leur présence d’illégale et de violation flagrante du droit international. « Tout comme nous avons réussi à éliminer les terroristes de la majeure partie de la Syrie, nous mettrons fin à cette occupation », a-t-il prévenu.
A ceci s’ajoute la deuxième vague de Covid-19 que le pays (au nord-ouest surtout) peine à surmonter. « Les unités de soins intensifs sont pleines, les centres Covid-19 rapportent un taux d’occupation de plus de 95 %. Et seulement 2,5 % des 4 millions de personnes vivant dans la région ont reçu une première dose du vaccin », alerte par exemple l’ONG Care.
Crédits photo : Le ministre syrien des Affaires étrangères, Faisal Mekdad, s’adresse à la 76ème session de l’Assemblée générale des Nations unies, le lundi 27 septembre 2021, au siège de l’ONU (AP Photo/John Minchillo, Pool).