Régulièrement jugée peu sécuritaire, la Jordanie affiche toutefois une aura touristique retrouvée depuis deux ans.
« Nous avons terminé l’année 2017 avec une croissance de près de 15 % en nombre de visiteurs et de 18 % en termes de recettes et les mêmes progressions sont notées au premier trimestre. En conséquence, le nombre de visiteurs a atteint près de 4,2 millions en 2017 et notre objectif est de porter ce chiffre à 7 millions d’ici 2020. »
Relayés par Liberation, les propos de Lina Mazhar Annab, la ministre jordanienne du Tourisme, démontrent que le pays a su année après année s’émanciper des crises militaires et politiques gangrenant ses voisins.
Mais ce n’est pas tout, Amman lutte également de mille feux contre les stéréotypes d’insécurité qui lui collent à la peau. « La Jordanie a prouvé qu’elle était un havre de paix dans une zone qui est dans la tourmente, mais beaucoup d’endroits dans le monde sont dans la tourmente », souligne l’intéressée.
Avant de poursuivre sa plaidoirie : « Nous prouvons que nous sommes plus sûrs que beaucoup de pays européens, plus sûrs que les États-Unis. C’est une affaire de perception », insiste-t-elle.
Un patrimoine millénaire
Résultat, les visiteurs reviennent en masse arpenter le célèbre site archéologique de Petra, à l’image du PDG du groupe français ADP (Aéroports de Paris), convié pour l’occasion. La structure hexagonale a en effet fraîchement pris le contrôle de l’aéroport Queen Alia de la capitale, preuve que la Jordanie continue de séduire à l’international.
Et elle en a bien besoin puisque le secteur touristique pèse 10 à 12% du PIB national. Un chiffre appelé à doubler d’ici 2022 selon les « vœux » formulés par LM. Annab.
Pour rappel, l’économie jordanienne a largement pâti ces dernières années de vents contraires comme la crise financière internationale, les conflits syrien et irakien, ou encore le printemps arabe.
