Comment cette définition de la femme orientale a été imposée par l’art occidental ?
Article coécrit avec Alain Messaoudi, maître de conférences en histoire contemporaine (Université de Nantes, France).
Au début du XIXe siècle, un mouvement artistique prend son essor à travers les différentes campagnes de colonisation en Afrique du Nord et au Moyen-Orient : l’Orientalisme. Ce courant construit une image de l’Orient bien différente de la réalité basée sur la vision de l’artiste occidental. En particulier, les femmes orientales sont un sujet privilégié par les artistes, source d’inspiration et de fantasmes. À la fois sensuelle et fragile, la femme orientale peut être aussi dangereuse, étant le fruit d’une culture non civilisée et violente.
Ces stéréotypes, au fil des décennies, se sont installés dans l’imaginaire collectif et perdurent encore dans les représentations actuelles. Comment cette définition de la femme orientale a été imposée par l’art occidental ? Et en quoi a-t-elle été déterminante dans ses représentations populaires contemporaines ? Nous avons rencontré Alain Messaoudi, chercheur au Centre d’histoire internationale et atlantique de Nantes Université et historien de
l’orientalisme, et Mariem Guellouz, sociolinguiste à l’Université de Paris et danseuse, pour répondre à ces questions.
Réalisation : Sirine Ben Younes et Pierre Tousis.
Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.
Crédits photo : The Interior of the Palm House de Carl Blechen (1834). Carl Blechen

Mariem Guellouz, sociolinguiste et performeuse, s’intéresse aux pratiques langagières et esthétiques liées aux mouvements sociaux et militants du monde arabe, et plus spécifiquement à la Tunisie.