L’agence de notation financière s’inquiète du risque qu’encourt la dette libanaise par rapport au renforcement du dollar.
Dans une analyse relayée par Le Commerce du Levant, Moody’s tire le signal d’alarme concernant la situation de plusieurs Etats émergents qui émettent des titres de dette à court terme en dollars.
Concrètement, « ceux dont les notes souveraines sont basses seront les plus affectés par une hausse lente des taux d’intérêt (sur le dollar) ou un choc sévère », ajoute la structure américaine. Des nations telles que le Liban, l’Egypte, le Bahreïn ou encore la Jordanie sont donc susceptibles de rapidement accuser le coup.
En ce qui concerne Beyrouth, la situation est d’autant plus épineuse que sa note souveraine (attribuée à la dette publique à court et long terme) a été dégradée en août 2017 « de B2 à B3 avec perspective « stable », Moody’s s’alignant ainsi sur les évaluations de Standard & Poor’s et Fitch (B- ; stable) ». Cette chute entame donc de facto la confiance des investisseurs internationaux.
La Réserve fédérale au centre du jeu
Pour autant, les problèmes ne s’arrêtent pas à ce point au combien stratégique puisque « la Réserve fédérale américaine prévoit de relever ses taux d’intérêt à trois reprises cette année ».
Une décision qui aura nécessairement des répercussions sur le marché des changes. Mais aussi sur l’endettement libanais « dont une importante partie est libellée en dollars », souligne le document.
Pour information, la dette de Beyrouth est estimée à 80 milliards de dollars.
