N’Djaména souhaite accentuer la prévention de l’extrémisme chez les jeunes et la déradicalisation des djihadistes repentis.
Le Centre d’étude pour le développement et la prévention de l’extrémisme violent (CEDPE) a été inauguré mardi 30 janvier dans la capitale tchadienne. Cette nouvelle structure découle « d’une initiative d’un groupe d’intellectuels locaux indépendants travaillant sur les dérives de l’extrémisme politique », indique la BBC.
Concrètement, le CEDPE œuvrera à lutter contre la propagation des idéologies djihadistes au sein de la jeunesse tout en permettant à des « combattants » repentis de pouvoir se réinsérer dans la société. Par ailleurs, il est important de noter que le centre est doté d’un laboratoire d’études et de recherches, avec ses propres organes de communication, ainsi qu’une revue chargée de rappeler aux lecteurs ce qu’est réellement le terrorisme.
Une initiative saluée à l’étranger
Ce dispositif trouve un écho positif à l’étranger, où plusieurs penseurs n’ont pas manqué de saluer cette avancée sociétale. C’est le cas notamment d’Ahmed Ayong, islamologue à l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC) : « Il faut que les pays s’engagent à soutenir le Tchad dans cette initiative qui est la bienvenue. Les gens pensent que le terrorisme se combat seulement par les armes. Au contraire, c’est une idéologie (à part entière) », souligne-t-il auprès du site Africa News.
Le média britannique rappelle enfin, et à juste titre, que le Tchad demeure jusqu’à présent relativement épargné par les attentats djihadistes qui touchent pourtant de nombreux Etats sahéliens. La déontologie que s’impose N’Djaména sur ce dossier devrait sans nul doute parfaire cette embellie.
